Sondage RMC : 80 % des Français n'aiment pas fêter le Nouvel An. J'aurais bien une solution un peu folle, qui serait de ne pas le fêter... Je sais, je sais, c'est couillu et ça peut aller chercher dans les 10 ans de taule, mais ça vaudrait le coup d'essayer, non ?
Je dirais même plus...
Qui êtes-vous ?
jeudi 30 décembre 2010
mardi 28 décembre 2010
Chronique d'une mort annoncée
Je ne suis peut-être pas d’un naturel foncièrement optimiste, mais s’il y a une antienne qui ne m’inspire aucune inquiétude, c’est bien celle de la « désaffection des gens pour la lecture ». D’abord parce que j’ai grandi en entendant annoncer cette « catastrophe » à l’envi sans jamais vraiment la constater moi-même. Dans les années 90, c’étaient les jeux vidéo et le déferlement de programmes abrutissants à la télévision qui devaient, à coup sûr, tuer le livre. On attend encore l’enterrement… Aujourd’hui, ce sont internet et le téléphone portable qui s’apprêteraient à porter l’estocade à la littérature, tout comme ils auraient déjà estourbi l’orthographe. Pourquoi pas… La seule chose que s’apprête à estourbir internet, à mon avis, c’est la télévision (ironie du sort…), mais c’est un autre sujet. Et puis surtout, j’ai beau faire tous les efforts du monde, je ne vois pas où serait le drame même si les gens ne lisaient effectivement plus du tout. On me dira que la lecture est un outil de culture, et que la désaffection des gens pour les livres est donc symptomatique d’une tendance à la « déculturation ». Soit. Mais, à supposer que cette désaffection existe, elle n’est, précisément, que cela : un symptôme. Autrement dit, elle montre le problème de la « déculturation » par le petit bout de la lorgnette. Jetez un œil au programme d’histoire d’un lycéen. Comparez le niveau du baccalauréat d’aujourd’hui à celui du « certif » d’antan. Voyez si les « élites » médiatiques, artistiques ou politiques sont cultivées ou si elles prônent la culture (et si oui, quelle culture ?) On reparlera de la lecture après cela. Second argument (dont il est plaisant de constater qu’il est, presque toujours, dissocié du premier) : la lecture est un plaisir immense dont beaucoup se priveraient, sans savoir ce qu’ils perdent. Rien n’est plus vrai. Mais l’humanitarisme s’est-il à ce point développé que l’on trouve désormais le temps de s’émouvoir du sort des « non-lecteurs » ? Le droit d’ingérence a-t-il à ce point tout conquis qu’on croie légitime de faire le bonheur de ces infortunés malgré eux ? Va-t-on bientôt leur larguer, par hélicoptère, des colis de survie contenant les œuvres complètes de Balzac ou de Proust ? Va-t-on organiser un « Bibliothon » ou un « Marathon des Mots » pour leur « redonner le goût de lire » ? (À vrai dire, j’ai peur que ça n’existe déjà – pas le courage d’aller vérifier.) Est-ce que je crois que la lecture est enrichissante ? Je pourrais – si le sujet n’était pas beaucoup trop intime – citer, sans trop y réfléchir, cinq ou six ouvrages qui ont changé ma vie, au sens propre. Est-ce que j’aime lire ? C’est l’un de mes plus grands plaisirs sur cette terre. Comme l’avait dit Marc-Édouard Nabe dans son suicide médiatique de jeunesse, un livre c’est « un monde qui arrive, cosmiquement » : « on entre dans un auteur comme dans une cathédrale, on est complètement envahi », on « vit pour ça », on en « transpire ». Cela dit, en ai-je quelque chose à foutre que mon voisin du dessus préfère lire Albert Camus, Alexandre Jardin, le dernier catalogue Ikea ou pas même cela ? En toute franchise, rien du tout. Suis-je peiné de constater que certaines de nos têtes blondes « boudent les livres » (comme disent les journalistes) ? Pas plus. Je laisse à leurs parents le soin de s’en émouvoir à ma place ; ces parents qui ont vécu dans la trouille de passer pour fachos ou d’ « écœurer » leurs rejetons en leur imposant la moindre lecture, et s’étonnent ensuite que le petit dernier ait à peine suffisamment de vocabulaire pour envoyer un sms. On me dira encore que les lecteurs d’aujourd’hui sont les écrivains de demain. Plus de lecteurs, plus d’écrivains. Soit ! On s’en passera. J’aurais de quoi remplir trois vies avec tous les chefs d’œuvre déjà écrits que je n’ai pas encore lus. Plus d’éditeurs non plus pour les diffuser ? Pas grave ! Il restera les bibliothèques. Je doute qu’on décide de les fermer dans les années qui viennent, quand bien même plus personne n’y mettrait les pieds. Pour une fois, le spectre des bûchers de livres sur fond de croix gammées servirait à quelque chose. Quoi qu’on en dise, la lecture est un plaisir fondamentalement solitaire et égoïste. En ce qui me concerne, tant que j’aurai un œil valide, tous les « lecteurs », « non-lecteurs » et « faux lecteurs » du monde pourront bien aller au diable !
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Rassis-ocination
vendredi 24 décembre 2010
La formule du jour
Au sujet d'un restaurant : J'ai trouvé ça un peu cher pour le prix...
Libellés :
Collier de perles
dimanche 12 décembre 2010
Na !
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Libellés :
Brut de livre
jeudi 9 décembre 2010
Le scoop-marronnier
Chutes de neige : Nous n'avons pas connu ça depuis 30 ans ! Oui. Comme l'an dernier, en somme...
Libellés :
Collier de perles
mercredi 8 décembre 2010
dimanche 5 décembre 2010
Sortie dominicale 2
Ouverture de certains commerces le dimanche... Cet après-midi, les grands magasins ont opportunément servi de refuge contre le froid. C'est vrai qu'on croise beaucoup de SDF aux Galeries Lafayette...
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Collier de perles
Tout le monde descend
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Bulles
dimanche 28 novembre 2010
The Return Home
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“It’s mother!” cried Wendy, peeping.
“So it is!” said John.
“Then are you not really our mother, Wendy?” asked Michael, who was surely sleepy.
“Oh dear!” exclaimed Wendy, with her first real twinge of remorse, “it was quite time we came back,”
“Let us creep in,” John suggested, “and put our hands over her eyes.”
But Wendy, who saw that they must break the joyous news more gently, had a better plan.
“Let us all slip into our beds, and be there when she comes in, just as if we had never been away.”
And so when Mrs. Darling went back to the night-nursery to see if her husband was asleep, all the beds were occupied. The children waited for her cry of joy, but it did not come. She saw them, but she did not believe they were there. You see, she saw them in their beds so often in her dreams that she thought this was just the dream hanging around her still.
She sat down in the chair by the fire, where in the old days she had nursed them.
They could not understand this, and a cold fear fell upon all the three of them.
“Mother!” Wendy cried.
“That’s Wendy,” she said, but still she was sure it was the dream.
“Mother!”
“That’s John,” she said.
“Mother!” cried Michael. He knew her now.
“That’s Michael,” she said, and she stretched out her arms for the three little selfish children they would never envelop again. Yes, they did, they went round Wendy and John and Michael, who had slipped out of bed and run to her.
“George, George!” she cried when she could speak; and Mr. Darling woke to share her bliss, and Nana came rushing in. There could not have been a lovelier sight; but there was none to see it except a little boy who was staring in at the window. He had had ecstasies innumerable that other children can never know; but he was looking through the window at the one joy from which he must be for ever barred. James Matthew Barrie, Peter Pan, 1911.
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Anglicisme,
Brut de livre
À moi la vie d’artiste…
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Bulles
mardi 16 novembre 2010
RoboCop ou l'art du dialogue social
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Toiles
lundi 15 novembre 2010
Les plus courtes sont les meilleures
Cali, un chanteur engagé... Tout est dit.
Libellés :
Collier de perles
vendredi 12 novembre 2010
Fêtards contre dormeurs
Nuisances sonores dans certains quartiers de Paris... Les patrons de bar prônent le dialogue et demandent que chacun s'écoute. C'est un peu la base du problème, non ?
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Collier de perles
jeudi 11 novembre 2010
Méfaits divers indeed
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Méfaits divers
Trois plumes au Michelin
Déjeuner chez C*** ce midi. Mémorable Parmentier de canard aux cèpes, arrosé d’un cahors qui, comme dirait mon caviste, était « sur la gourmandise ». C*** m’avait aimablement prévenu que son Parmentier serait, quant à lui, « à la Derrida » (autrement dit, « déconstruit »), ce qui m’a enchanté. Du coup, je lui ai soumis l’idée d’ouvrir une sorte de restaurant littéraire, dont la carte pourrait ressembler à ceci :
Apéritif d’accueil
Perroquet à la Julian Barnes Entrées
Porto au melon à la Bukowski (possibilité sans melon - à régler d’avance)
ou
Rillettes « bien Grass » façon Günter
ou
Vol-au-vent à la Deforges (d’après une recette originale de Margaret Mitchell) Plats
Steak tartare à la Stoker
ou
Pilons de Georges Poulet façon genevoise
ou
Daube aux navets du Jardin d’Alexandre (déconseillé par le patron) Desserts
Saint-Honoré façon Balzac
ou
Pudding à la Modiano
ou
Homi Bhabha au rhum Pour digérer
Alcools au choix (s’adresser à Guillaume)
ou
Tisane Verlaine-menthe
Perroquet à la Julian Barnes Entrées
Porto au melon à la Bukowski (possibilité sans melon - à régler d’avance)
ou
Rillettes « bien Grass » façon Günter
ou
Vol-au-vent à la Deforges (d’après une recette originale de Margaret Mitchell) Plats
Steak tartare à la Stoker
ou
Pilons de Georges Poulet façon genevoise
ou
Daube aux navets du Jardin d’Alexandre (déconseillé par le patron) Desserts
Saint-Honoré façon Balzac
ou
Pudding à la Modiano
ou
Homi Bhabha au rhum Pour digérer
Alcools au choix (s’adresser à Guillaume)
ou
Tisane Verlaine-menthe
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Méfaits divers
mercredi 10 novembre 2010
Comme prévu...
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Merdre
mardi 9 novembre 2010
Le quenottier du peuple
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Brut de livre
jeudi 4 novembre 2010
Jaurès et Dreyfus
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Brut de livre
lundi 1 novembre 2010
MDR ! (Pour de vrai…)
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Faut-il y voir un présage ?
Il y a quelques semaines, déjà, cette charmante annonce me faisait comprendre le véritable sens de l’expression « aller s’enterrer dans un trou ».
Aujourd’hui, je débusque par le plus grand hasard ce repaire d’aliénés…
Happy Halloween!
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Méfaits divers
dimanche 31 octobre 2010
Sortie dominicale : le dépaysement au coin de la rue
Oubliez le cinéma. De plus en plus, il suffit de sortir de chez soi pour se croire non plus devant mais dans un film de science-fiction. Ainsi, je viens de croiser un jeune quadra en jean-blazer-écharpe, sourire béat, iPhone dégainé, tout occupé à photographier (filmer ?) ses deux mouflets (Mathis et Luna ? Oscar et Emma ? Gabin-Louis et Vélove ?) Que faisaient d’extraordinaire ces deux angelots ? me demanderez-vous. Leurs premiers pas citoyens, vous répondrai-je, puisque, sur la pointe de leur petits petons, langue sortie sous l’effet de la concentration, ils jetaient des bouteilles d’Evian dans la poubelle du recyclage (pardon : la borne de tri sélectif). On peut comprendre l’émotion et la fierté du jeune « papa » devant une telle précocité. Engendrer coup sur coup deux agitateurs du tri, ça vous donnerait presque envie d’embrasser votre prostate.
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Méfaits divers
jeudi 21 octobre 2010
Six pieds sous terre, tu ris encore
Nous parlons en silence
D'une jeunesse vieille.
Nous savons tous les deux
Que le monde sommeille
Par manque d'imprudence.
D'une jeunesse vieille.
Nous savons tous les deux
Que le monde sommeille
Par manque d'imprudence.
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Vocalises
Acquis social
Mouvements sociaux : Lady Gaga reporte ses concerts parisiens. Au moins, tout ça aura servi à quelque chose...
Libellés :
Brève de computoir
lundi 11 octobre 2010
Unhappy is he to whom...
Now I ride with the mocking and friendly ghouls on the night-wind, and play by day amongst the catacombs of Nephren-Ka in the sealed and unknown valley of Hadoth by the Nile. I know that light is not for me, save that of the moon over the rock tombs of Neb, nor any gaiety save the unnamed feasts of Nitokris beneath the Great Pyramid; yet in my new wildness and freedom I almost welcome the bitterness of alienage. For although nepenthe has calmed me, I know always that I am an outsider; a stranger in this century and among those who are still men. This I have known ever since I stretched out my fingers to the abomination within that great gilded frame; stretched out my fingers and touched a cold and unyielding surface of polished glass. H. P. Lovecraft, "The Outsider", Weird Tales, 1926.
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Anglicisme,
Brut de livre
samedi 2 octobre 2010
Une paire de bottes vaut Shakespeare
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(…)
Vous voilà prévenus : si vous estimez que la confusion mentale n’a jamais protégé personne de la xénophobie ; si vous vous entêtez à maintenir une hiérarchie sévère des valeurs ; si vous réagissez avec intransigeance au triomphe de l’indistinction ; s’il vous est impossible de couvrir de la même étiquette culturelle l’auteur des Essais et un empereur de la télévision, une méditation conçue pour éveiller l’esprit et un spectacle fait pour l’abrutir ; si vous ne voulez pas, quand bien même l’un serait blanc et l’autre noir, mettre un signe d’égalité entre Beethoven et Bob Marley, c’est que vous appartenez – indéfectiblement – au camp des salauds et des peine-à-jouir. Vous êtes un militant de l’ordre moral et votre attitude est trois fois criminelle : puritain, vous vous interdisez tous les plaisirs de l’existence ; despotique, vous fulminez contre ceux qui, ayant rompu avec votre morale du menu unique, ont choisi de vivre à la carte, et vous n’avez qu’un désir : freiner la marche de l’humanité vers l’autonomie ; enfin, vous partagez avec les racistes la phobie du mélange et la pratique de la discrimination : au lieu de l’encourager, vous résistez au métissage. (p. 152-4) Alain Finkielkraut, La Défaite de la pensée, Gallimard, 1987.
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Brut de livre
vendredi 1 octobre 2010
mercredi 29 septembre 2010
Problèmes d'échange
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Rome, le 23 décembre 1903
Mon cher monsieur Kappus,
Il ne faut pas que vous restiez sans un mot de moi alors que Noël approche et que votre solitude, au milieu des fêtes, vous pèsera davantage qu’à l’ordinaire. Mais si vous remarquez alors qu’elle est grande, réjouissez-vous, car que serait une solitude (vous demanderez-vous) qui fût dépourvue de grandeur ? Il n’y a qu’une seule solitude, elle est grande, il n’est pas facile de la supporter, et il arrive à presque tout le monde de vivre des heures qu’on voudrait bien pouvoir échanger contre une quelconque compagnie aussi banale et peu choisie fût-elle, contre un semblant d’accord minime avec le premier venu, avec la personne la plus indigne… Mais sans doute sont-ce là les heures où croît la solitude ; sa croissance, en effet, est douloureuse comme celle de l’enfant, et triste comme le début du printemps. Mais que cela ne vous abuse point. Ce qui est nécessaire, c’est seulement ceci : la solitude, la grande solitude intérieure. Pénétrer en soi-même et ne voir personne durant des heures, voilà ce à quoi il faut être capable de parvenir. Être seul comme on était seul, enfant, lorsque les adultes allaient et venaient, pris dans des affaires qui semblaient importantes et considérables, puisque les grandes personnes avaient l’air très occupées et parce qu’on ne comprenait rien à leurs faits et gestes.
Lorsqu’on s’aperçoit un beau jour que leurs occupations sont piètres, leur métier figé et qu’ils n’ont plus de lien avec la vie, pourquoi ne pas continuer, tel un enfant, à porter là-dessus le même regard que sur ce qui est étranger, d’observer tout cela à partir de la profondeur de notre propre monde, à partir de toute l’ampleur de notre solitude personnelle qui est elle-même travail, situation et métier ? Pourquoi ne pas échanger la non-compréhension intelligente d’un enfant contre le rejet et le mépris, puisque aussi bien ne pas comprendre c’est être seul, tandis que rejeter et mépriser c’est participer à ce dont on veut se séparer par ce biais-là ?
Rainer Maria Rilke, Lettres à un jeune poète, 1903-1908
Il ne faut pas que vous restiez sans un mot de moi alors que Noël approche et que votre solitude, au milieu des fêtes, vous pèsera davantage qu’à l’ordinaire. Mais si vous remarquez alors qu’elle est grande, réjouissez-vous, car que serait une solitude (vous demanderez-vous) qui fût dépourvue de grandeur ? Il n’y a qu’une seule solitude, elle est grande, il n’est pas facile de la supporter, et il arrive à presque tout le monde de vivre des heures qu’on voudrait bien pouvoir échanger contre une quelconque compagnie aussi banale et peu choisie fût-elle, contre un semblant d’accord minime avec le premier venu, avec la personne la plus indigne… Mais sans doute sont-ce là les heures où croît la solitude ; sa croissance, en effet, est douloureuse comme celle de l’enfant, et triste comme le début du printemps. Mais que cela ne vous abuse point. Ce qui est nécessaire, c’est seulement ceci : la solitude, la grande solitude intérieure. Pénétrer en soi-même et ne voir personne durant des heures, voilà ce à quoi il faut être capable de parvenir. Être seul comme on était seul, enfant, lorsque les adultes allaient et venaient, pris dans des affaires qui semblaient importantes et considérables, puisque les grandes personnes avaient l’air très occupées et parce qu’on ne comprenait rien à leurs faits et gestes.
Lorsqu’on s’aperçoit un beau jour que leurs occupations sont piètres, leur métier figé et qu’ils n’ont plus de lien avec la vie, pourquoi ne pas continuer, tel un enfant, à porter là-dessus le même regard que sur ce qui est étranger, d’observer tout cela à partir de la profondeur de notre propre monde, à partir de toute l’ampleur de notre solitude personnelle qui est elle-même travail, situation et métier ? Pourquoi ne pas échanger la non-compréhension intelligente d’un enfant contre le rejet et le mépris, puisque aussi bien ne pas comprendre c’est être seul, tandis que rejeter et mépriser c’est participer à ce dont on veut se séparer par ce biais-là ?
Rainer Maria Rilke, Lettres à un jeune poète, 1903-1908
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mardi 28 septembre 2010
Nul n’est prophète en son vin de pays
En promenant ma chienne, il y a quelques instants, j’ai été abordé par un clochard déjà bien madérisé, qui a jugé utile, et même urgent, de me faire les révélations suivantes : C’est la fin des kebabs raciaux ! Dans cinq ans, poulet juif ou poulet arabe, pffffit ! Ce sera pareil ! À dégager ! C’est comme la voiture : ils ont trouvé encore meilleur que le moteur à essence… Ils appellent ça le « contrat écologique »… Écologique, mon cul ! Ah ah ! Fumiers ! Une bombe atomique sur tout ça ! Eh oui, Monsieur. C’est mon métier… Je te largue une bombe sur tout ça et je t’emmerde ! Après une longue journée, remplie de tracasseries en tous genres, et une inauguration de foire aux vins un peu sordide, je crois que cette rencontre était ce qui pouvait m’arriver de pire. Sans que je parvienne à m’expliquer pourquoi, elle me laisse une immense impression de lassitude. Just one of those days, I guess…
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Méfaits divers
dimanche 19 septembre 2010
Les aventures de « Monsieur Fromage »
De temps à autre, peut-être une fois tous les deux ou trois mois, j’ai droit au coup de fil de « Monsieur Fromage ». « Monsieur Fromage » est une sorte de sondeur freelance. Il conduit des enquêtes auprès des consommateurs pour diverses sociétés. Je crois que son vrai prénom est Olivier mais je n’en suis plus sûr. Dans la famille, on le surnomme « Monsieur Fromage » parce que quand on l’a connu, il était employé par une boîte spécialisée dans les sondages sur les calendos, bries et autres livarots. C’était à l’époque où il prenait encore la peine de se déplacer un petit peu. Il arrivait toujours plus ou moins à l’improviste, avec sa mallette pleine d’échantillons. Autant dire que quand il l’ouvrait en fin d’après-midi, l’été, après une journée de tapin, on était rapidement mis au parfum, dans tous les sens du terme, et pas toujours les plus agréables. Et puis la boîte a fini par découvrir, en menant ses propres contre-enquêtes par téléphone auprès des personnes que « Monsieur Fromage » était censé avoir sondées, qu’il y mettait quand même pas beaucoup de zèle à faire goûter ses claquos… Parfois même, il s’est trouvé que les gens avaient jamais entendu parler de lui. « Un sondeur en fromages, vous dites ? qui serait passé chez moi ? Mais pas du tout ! » De se rendre compte qu’ils avaient loupé une dégustation à l’œil et qu’en plus on s’était servi à leur insu de leur nom et de leur adresse pour remplir un questionnaire bidon, ça les rendait enragés les gens. Alors il s’est fait virer, « Monsieur Fromage ». Il a pas eu trop de mal à retrouver du boulot, avec la manie des enquêtes, des tendances, et tout ça. Mais maintenant, il a compris la combine. Bien finies les visites à domicile ! Plus d’emmerdements ! Depuis son canapé, il fait tourner son petit répertoire. Il appelle quelques habituels, bonnes poires dans mon genre, et leur annonce sans chichis la couleur : « Bon, je suis censé être passé chez toi. Je t’ai montré trois projets de publicité. Dis-moi lequel que tu as préféré, comme ça, au hasard. » Ou encore : « Je t’ai cité une liste de marques que tu dois évaluer. Tu leur mets 6/10 à toutes, n’est-ce pas ? » Bien sûr. Si tu le dis. On va pas chipoter pour si peu… Parfois, c’est plus philosophique, plus profond : « Tu me dis lequel de ces pictogrammes correspond le mieux à ta vision de la vie, entre un petit bonhomme qui sourit, un qui a un air neutre et un qui fait la moue… » Et puis comme ça, sans transition : « Même question pour les pizzas Sodebo . » Faut suivre le fil… C’est pas toujours commode. Mais que ce soit pour des parapluies ou des assurances, du jambon blanc ou des couches-culottes, faut être honnête, l’affaire est toujours rondement menée. En dix minutes, c’est plié. Juste le temps de me briefer sur mon identité du jour, au cas où ces fumiers de contrôleurs m’appelleraient pour vérifier un peu les bobards, voir si je serais pas par hasard un consommateur fantôme. Une vraie combine d’espion ! « Bon, aujourd’hui tu es un chômeur de 32 ans qui vit encore chez ses parents. » Ou alors : « Tu es chef de famille, tu as 54 ans et trois enfants, sinon tu comprends, ça rentre pas dans mes cases… » Il m’a à la bonne, je crois, « Monsieur Fromage ». Je le contredis jamais. Je l’aime bien aussi, moi, qui suis pourtant pas friand du téléphone, et encore moins pour les enquêtes d’opinion. En donnant ma bénédiction à ses dingueries, j’ai l’impression de devenir un peu son complice. Je m’imagine qu’on pense déjà tous les deux, hilares, aux publicitaires qui se branleront sur nos statistiques arrangées à la sauce « je t’emmerde » pour créer leur prochaine campagne de pub décalée et anticonformiste… On a les plaisirs qu’on peut.
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Troisième sous-sol de l'aveuglement
Comment expliquer l'absence de mixité sociale en France aujourd'hui ? Dans l’émission « On n’est pas couché » du 18 septembre, François Bayrou ose enfin désigner le vrai coupable : « Au XIXe siècle, la mixité, c'était l'escalier, parce que vous aviez au premier étage les gens qui étaient riches, et tout en haut les plus pauvres, parce qu'il n'y avait pas d'ascenseur. D'inventer l'ascenseur, ça a provoqué la situation dans laquelle il n'y a plus eu que les mêmes avec les mêmes... » Et Zemmour de rétorquer que, comme la plupart des ascenseurs sont cassés dans les tours des « banlieues sensibles », ça ne pose plus vraiment de problème... C'est toujours ça de pris.
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jeudi 16 septembre 2010
Perles thérapeutiques
Entendu ce matin à la pharmacie... « Vous n'avez pas mal au ventre ?... [Puis, d'un air important] Non, je vous demande ça parce qu'on a fait beaucoup de gastros, cette semaine. » Trente secondes plus tard, sur le chemin du retour, lu sur la vitrine d'une boulangerie... Nouveauté ! « La bistouquette de Courteline » !!! Il y a des jours où l’on préférerait encore faire ses courses chez Leclerc…
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mardi 14 septembre 2010
Une idée de con
Ah ! c'est bien terrible quand même... on a beau être jeune quand on s'aperçoit pour le premier coup... comme on perd des gens sur la route... des potes qu'on reverra plus... plus jamais... qu'ils ont disparu comme des songes... que c'est terminé... évanoui... qu'on s'en ira soi-même se perdre aussi... un jour très loin encore... mais forcément... dans tout l'atroce torrent des choses, des gens... des jours... des formes qui passent... qui s'arrêtent jamais... Tous les connards, les pilons, tous les curieux, toute la frimande qui déambule sous les arcades, avec leurs lorgnons, leurs riflards et les petits clebs à la corde... Tout ça, on les reverra plus... Ils passent déjà... Ils sont en rêve avec des autres, ils sont en cheville... ils vont finir... C'est triste vraiment... C'est infâme !... les innocents qui défilent le long des vitrines... Il me montait une envie farouche... j'en tremblais moi de panique d'aller sauter dessus finalement... de me mettre là devant... qu'ils restent pile... Que je les accroche au costard... une idée de con... qu'ils s'arrêtent... qu'ils bougent plus du tout !... Là, qu'ils se fixent !... une bonne fois pour toutes !... Qu'on les voye plus s'en aller. Louis-Ferdinand Céline, Mort à crédit, 1936.
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samedi 11 septembre 2010
Histoire de jaboter...
Sans atiger la cabane, je peux bien dire que la lecture de Calaferte et de Céline, ça finissait par déteindre sur moi… Surtout l’argot. Au début j’entravais que dalle à leur jactance !… J’avais beau relire vingt fois les mêmes phrases, à m’en faire bouillir le cassis, à m’en comburer les châsses… Balle-peau ! Je commençais sérieusement à en avoir tringle… Et puis c’est venu comme ça… Je cherche pas à installer, ni rien. C’est juste un coup à prendre… On m’arrêtait plus ! J’étais passionné !... Sur le page dès le matin que je lisais ! Puis quand je me décidais enfin à décaniller, j’emportais encore mon bouquin aux chiots !... J’en foirais d’aise !... J’étais gras pour la lecture, pas à dire !... À m’en taper des rassis ! À m’en roustir la berloque !... Seulement, de découvrir les aventures de ces deux fiots-là, faut reconnaître, ça vous rend vite apte à la vachardise… Pour un peu j’allais même plus marner. Faut dire que mes gniards, au tapin, je les piffais de moins en moins… J’en groumais à l’idée d’aller les retrouver… Je pensais plus qu’à licher ! Des kils de ginglard que je me tapais… Et des mominettes par dizaines !... Je me rinçais jusqu’à aller au refile… Je peux dire que je me suis pris de sacrées muffées ! Je dévissais plus du comptoir !... Salopiaud que j’étais ! Alors à force d’aller potasser à la godille, je chocotais un peu à l’idée de rester sur le sable… C’était midi de continuer la belle vie sans gagner sa croûte ! Comme d’habitude, la mouscaille, elle était pour mezig ! Les fafiots, ça poussait pas dans les arbres… Mon morlingue finissait par sentir le moisi… Mes vagues aussi, j’avais beau les retourner !... Serait-ce que pour mes beuveries, fallait bien que je ramène mes flûtes en cours, que je gratte un peu mon plâtre… Alors quand même je me décidais à pouloper jusqu’à l’université, encore titubant, tout boquillonnant… Mais à la seconde où je poussais la lourde, j’avais envie de me trisser !
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Humou' je p'écise
Au fond dès qu'ils viennent c'est des bavardages !...
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dimanche 22 août 2010
On fera des tripes
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Les mésaventures d'Alain de Monéys
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Brut de livre
vendredi 16 juillet 2010
"Would you like... a cookie?"
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Brut de livre
vendredi 2 juillet 2010
Ah, papito, tu me rends zinzin !
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Le lendemain, j'ai essayé de remettre le couvert mais l'Africaine gardait les yeux au sol. Sans oser me regarder, elle a murmuré : « Sorry. Too much wine yesterday night. Sorry. »
J'ai voulu jouer le latin lover. Je lui ai dit que ça avait été super, qu'elle n'avait pas à regretter, que rien n'était plus naturel entre un homme et une femme qui se plaisent. Des idioties de ce genre. Mais elle ne s'est pas laissé convaincre. Les jours suivants, elle m'a évité. Alors j'ai demandé au Vietnamien gay à quelle heure passaient les meilleurs films, sur la chaîne de Playboy.
Pedro Juan Guttiérez, Animal tropical, 2000.
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Brut de livre,
Réservé aux adultes
mercredi 30 juin 2010
jeudi 24 juin 2010
STRIP TISSS !!!...
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Brut de livre
lundi 21 juin 2010
Fugue en sol clément
Ce soir, c'est la fête de la musique.
Cette année, le thème en est "la musique au féminin".
Si vous voyez deux meilleures raisons pour s'éclipser à la campagne, faites-moi signe à mon retour.
Cette année, le thème en est "la musique au féminin".
Si vous voyez deux meilleures raisons pour s'éclipser à la campagne, faites-moi signe à mon retour.
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Méfaits divers,
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dimanche 20 juin 2010
L’équipe de France n’a jamais été aussi représentative du « vivre-ensemble »
La déconfiture de l’équipe de France de football face au Mexique constituait déjà un spectacle des plus réjouissants, tant il est vrai que les joueurs qui la composent ont le don de susciter l’antipathie. Constantes gueules d’enterrement, caprices d’enfants gâtés, postures de stars, barbotage satisfait dans la vulgarité des pubs, mépris du public, incompétence notoire : les raisons ne manquaient certes pas de vomir ces drôles-là, pas même foutus de choisir une catin avec goût ni de se la farcir sans que cela ne se sache (ce qui, quand on connaît leurs salaires, relève tout de même de l’exploit…) Mais l’« affaire Anelka », là, il faut avouer que c’est carrément du caviar ! Résumons-nous. Il y a encore 48 heures, il était donc permis de mépriser de toute son âme l’équipe tricolore – ce dont bon nombre de Français, qu’ils soient ou non amateurs de foot, ne se privaient d’ailleurs pas – mais il était en revanche jugé tout à fait inopportun (pour ne pas dire « nauséabond ») de ne pas s’y reconnaître. Pas le moindre paradoxe là-dedans, à ce qu’il paraît. « On a tous un côté bleu », martelaient les sponsors. Méthode Coué… Or, aujourd’hui, virage spectaculaire ! On semble tomber des nues. Un joueur mercenaire qui se contrefout manifestement du pays qu’il est censé représenter, qui traite son entraîneur de fils de pute et lui dit d’aller se faire enculer, voilà qui n’est, soudain, « pas la France ». Les journalistes ne ménagent d’ailleurs pas leur peine pour tenter de nous en convaincre : à la radio comme à la télé s’enchaînent, telles des cérémonies d’exorcisme, les interviews de jeunes joueurs de foot « des quartiers » – blacks, blancs, beurs, comme en 98 – dénonçant sagement l’attitude d’Anelka. Et tant pis si, au même moment, Sydney Govou fait des déclarations fort intéressantes (mais bizarrement peu relayées) à un journaliste de L’Équipe lui demandant s’il n’existerait pas, tout de même, des « clans » parmi les Bleus (fallait-il que ça saute aux yeux pour que le pauvre diable ose poser la question !) : « Dans la vie de tous les jours, on cherche des affinités, alors en équipe de France aussi. Et quand on cherche des affinités, la couleur, c’est la première chose qui vient à l’esprit. » De fait, l’équipe de France n’a jamais été aussi représentative qu’à cet instant précis où il devient, comme par hasard, interdit de s’y reconnaître. Elle illustre à merveille ce que toute personne un tant soit peu en contact avec le réel sait depuis longtemps déjà – à savoir que le « vivre-ensemble » est un mythe. Mais tout cela a peu d’importance. L’essentiel n’est-il pas d’« éliminer le traître » qui a balancé le caïd, comme l’a dit Patrice Evra, le parrain – pardon, le capitaine – de cette belle équipe ? Bien sûr que si. C’est la loi de la rue, mon frère. M’est avis que c’est Gourcuff qui va prendre, « coupable » ou pas. Une vague intuition…
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samedi 19 juin 2010
Pour mémoire
Je sais bien que - quelle que soit sa valeur - aucune oeuvre n'a jamais été ni ne sera jamais le reflet de son époque, pour la bonne et simple raison que, précisément, elle en fait partie et ne saurait donc en être extraite pour se tenir face à elle, à la manière d'un miroir. Ainsi, s'il est toujours possible - et, à vrai dire, enivrant - de réfléchir une époque à travers une oeuvre (et même d'en réfléchir deux : la nôtre et la sienne), il me semble en revanche illusoire de penser qu'une oeuvre puisse réfléchir une époque. Il n'en demeure pas moins que si, dans 1000 ans, il venait à un historien l'idée saugrenue de résumer notre époque, par le biais d'un document qui en condenserait les traits les plus saillants, c'est probablement par ici qu'il faudrait que ce farfelu se tourne...
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vendredi 18 juin 2010
Common as dirt
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lundi 14 juin 2010
dimanche 6 juin 2010
That was it
That was it; that was all. But they stand there for awhile longer, feeling the power that is in their circle, the closed body that they make. The light paints their faces in pale fading colors; the sun is now gone and sunset is dying. They stand together in a circle as the darkness creeps down into the Barrens, filling up the paths they have walked this summer, the clearings where they have played tag and guns, the secret places along the riverbanks where they have sat and discussed childhood's long questions or smoked Beverly's cigarettes or where they have merely been silent, watching the passage of the clouds reflected in the water. The eye of the day is closing. At last Ben drops his hands. He starts to say something, shakes his head, and walks away. Richie follows him, then Beverly and Mike, walking together. No one talks; they climb the embankment to Kansas Street and simply take leave of one another. And when Bill thinks it over twenty-seven years later, he realizes that they really never did all get together again. Four of them quite often, sometimes five, and maybe six once or twice. But never all seven. He's the last to go. He stands for a long time with his hands on the rickety white fence, looking down into the Barrens as, overhead, the first stars seed the summer sky. He stands under the blue and over the black and watches the Barrens fill up with darkness. I never want to play down there again, he thinks suddenly and is amazed to find the thought is not terrible or distressing but tremendously liberating. He stands there a moment longer and then turns away from the Barrens and starts home, walking along the dark sidewalk with his hands in his pockets, glancing from time to time at the houses of Derry, warmly lit against the night. After a block or two he begins to walk faster, thinking of supper… and a block or two after that, he begins to whistle. Stephen King, It, 1986
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samedi 22 mai 2010
Préjugés en série
Je viens d'apprendre, en écoutant la radio, que la plupart des tueurs en série étaient des hommes blancs âgés de 25 à 50 ans et bien intégrés professionnellement.Je suis un homme. Je suis blanc. J'ai entre 25 et 50 ans. Je suis bien intégré professionnellement... Et pourtant, je ne suis pas un tueur en série. Vous imaginez donc sans peine à quel point je me sens stigmatisé.Mais je me console : SOS Racisme ne devrait plus tarder à publier un communiqué pour s'insurger contre ce dérapage nauséabond.J'attends...
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Méfaits divers
dimanche 9 mai 2010
Sans Nicolas Cage (as Fu Manchu)
Ecrivez un scénario qui soit un hommage très appuyé à la série des Evil Dead ; ajoutez un peu de l'ambiance de The Thing, de La Nuit des morts-vivants et de Shaun of the Dead ; puis saupoudrez le tout de références à Indiana Jones, Terminator, Braindead et Vendredi 13 ; et vous obtenez... un film raté.
Allez comprendre...
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jeudi 29 avril 2010
Question de confiance
Les confidents les plus fiables sont ceux qui se foutent de ce que vous leur racontez.
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dimanche 25 avril 2010
Ames féministes s'abstenir
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