Je dirais même plus...

samedi 11 septembre 2010

Histoire de jaboter...

Sans atiger la cabane, je peux bien dire que la lecture de Calaferte et de Céline, ça finissait par déteindre sur moi… Surtout l’argot. Au début j’entravais que dalle à leur jactance !… J’avais beau relire vingt fois les mêmes phrases, à m’en faire bouillir le cassis, à m’en comburer les châsses… Balle-peau ! Je commençais sérieusement à en avoir tringle… Et puis c’est venu comme ça… Je cherche pas à installer, ni rien. C’est juste un coup à prendre… On m’arrêtait plus ! J’étais passionné !... Sur le page dès le matin que je lisais ! Puis quand je me décidais enfin à décaniller, j’emportais encore mon bouquin aux chiots !... J’en foirais d’aise !... J’étais gras pour la lecture, pas à dire !... À m’en taper des rassis ! À m’en roustir la berloque !...
Seulement, de découvrir les aventures de ces deux fiots-là, faut reconnaître, ça vous rend vite apte à la vachardise… Pour un peu j’allais même plus marner. Faut dire que mes gniards, au tapin, je les piffais de moins en moins… J’en groumais à l’idée d’aller les retrouver… Je pensais plus qu’à licher ! Des kils de ginglard que je me tapais… Et des mominettes par dizaines !... Je me rinçais jusqu’à aller au refile… Je peux dire que je me suis pris de sacrées muffées ! Je dévissais plus du comptoir !... Salopiaud que j’étais !
Alors à force d’aller potasser à la godille, je chocotais un peu à l’idée de rester sur le sable… C’était midi de continuer la belle vie sans gagner sa croûte ! Comme d’habitude, la mouscaille, elle était pour mezig ! Les fafiots, ça poussait pas dans les arbres… Mon morlingue finissait par sentir le moisi… Mes vagues aussi, j’avais beau les retourner !... Serait-ce que pour mes beuveries, fallait bien que je ramène mes flûtes en cours, que je gratte un peu mon plâtre… Alors quand même je me décidais à pouloper jusqu’à l’université, encore titubant, tout boquillonnant… Mais à la seconde où je poussais la lourde, j’avais envie de me trisser !

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