Bab et l'air
Je dirais même plus...
Qui êtes-vous ?
jeudi 30 juin 2011
Silence ! On tourne la page.
lundi 30 mai 2011
Rabbi Warshaw
Mother, Rabbi Warshaw is a fat, pompous, impatient fraud, with an absolutely grotesque superiority complex, a character out of Dickens is what he is, someone who if you stood next to him on the bus and didn’t know he was so revered, you would say, “That man stinks to high heaven of cigarettes,” and that is all you would say. This is a man who somewhere along the line got the idea that the basic unit of meaning in the English language is the syllable. So no word he pronounces has less than three of them, not even the word God. You should hear the song and dance he makes out of Israel. For him it’s as long as refrigerator! And do you remember him at my bar mitzvah, what a field day he had with Alexander Portnoy? Why, Mother, did he keep calling me by my whole name? Why, except to impress all you idiots in the audience with all those syllables!
Philip Roth, Portnoy’s Complaint, 1969.
dimanche 22 mai 2011
Alice et Jérôme
Tous deux étaient résolument hostiles à la société de consommation.
Quand ils avaient décidé de vivre ensemble, puisqu’il fallait bien s’installer quelque part, ils avaient élu domicile dans un loft fraîchement rénové du IIIe arrondissement, rue Charlot. Le loft en question était sympa, avec ses grands volumes et sa baie vitrée, tout comme le quartier, convivial avec son ambiance village, même s’il manquait de diversité.
Le premier enfant était en route, mais Alice et Jérôme ne voulaient pas savoir s’il s’agissait d’une fille ou d’un garçon. En revanche, ils avaient déjà songé au prénom – Victorine ou Bastian (« avec deux ‘a’ », précisait toujours Alice). L’entourage de la future maman s’inquiétait un peu lorsque celle-ci évoquait son souhait d’accoucher à la maison, « comme nos grand-mères ». On verrait bien. Quoi qu'il en soit, la place du chérubin était déjà réservée dans la maternelle du quartier, une école très sympa bien que – pas de chance – elle manquât, elle aussi, de diversité.
Le samedi soir, après avoir dîné dans un restaurant brésilien bio du nom de « Favela » (restaurant tenu par un copain bisexuel), Alice et Jérôme allaient souvent au spectacle avec un couple d’amis enseignants. Récemment, ils avaient découvert un humoriste issu des quartiers qu’ils avaient même contribué à lancer en le subventionnant sur internet. Ce petit beur n’avait pas sa langue dans sa poche. Trois soirs par semaine, il délectait le public de ses anecdotes sur les nombreux contrôles au faciès et discriminations à l’embauche dont il avait été victime. Il expliquait ainsi à l’auditoire, hilare, combien les Français étaient racistes. C’est cette subversion, cette capacité à bousculer les préjugés par le rire qu'Alice et Jérôme avaient tant apprécié chez lui.
Après le spectacle, ils rentraient chez eux avec la satisfaction de pouvoir se remettre en question. De plus, en raison du succès de leur poulain, ils commençaient à toucher les premiers fruits de leur investissement. « C’est tout bénef ! » résumait parfois Jérôme en arborant un large sourire.
mardi 19 avril 2011
Pour la luxure, un simple bandage suffit
On n'a qu'un vit !
dimanche 17 avril 2011
jeudi 14 avril 2011
La tante Léonie
Elle nous aimait véritablement, elle aurait eu plaisir à nous pleurer ; survenant à un moment où elle se sentait bien et n’était pas en sueur, la nouvelle que la maison était la proie d’un incendie où nous avions déjà tous péri et qui n’allait plus bientôt laisser subsister une seule pierre des murs, mais auquel elle aurait eu tout le temps d’échapper sans se presser, à condition de se lever tout de suite, a dû souvent hanter ses espérances comme unissant aux avantages secondaires de lui faire savourer dans un long regret toute sa tendresse pour nous, et d’être la stupéfaction du village en conduisant notre deuil, courageuse et accablée, moribonde debout, celui bien plus précieux de la forcer au bon moment, sans temps à perdre, sans possibilité d’hésitation énervante, à aller passer l’été dans sa jolie ferme de Mirougrain, où il y avait une chute d’eau. Marcel Proust, Du côté de chez Swann, 1913.
vendredi 1 avril 2011
C'est ma tournée
On ne vit qu’une fois ! Et heureusement, en ce qui me concerne, parce que sinon, je serais poursuivi par mes créanciers au gré de mes réincarnations. Disons que quand je craque, je craque. Je viens ainsi d’acheter, sur eBay, une bouteille de Petrus millésime 2000 au prix d’un (très) beau séjour aux Seychelles. Et vous savez le pire ? Je n’ai pas l’intention de la conserver. Trop peur de me la faire voler. Donc, dès dimanche, la pauvrette sera décapitée et lampée avec un bar au beurre blanc. Qui est partant ?
jeudi 24 mars 2011
Pépite à l'ancienne
Roger-Marin Courtial des Pereires en culotte courte
dimanche 20 mars 2011
Consommation citoyenne
Sans les félicitations du jury...
mardi 8 mars 2011
Journée de la contorsion
lundi 7 mars 2011
Fine lame
vendredi 25 février 2011
Stigmatisation tabagique
jeudi 17 février 2011
S.O.S. Opportunisme
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mardi 15 février 2011
Les amants de la Puta
Nos quatre chevaux s’appellent Pingon (grosse bite), Huevon (grosse couille), Cabron (salopard) et la Puta (la putain). Cette dernière est la seule jument du groupe, c’est la carne que m’a vendue Demesio. Elle a une très longue crinière, le tour des yeux noir, et ressemble effectivement à une vieille pute. Barbas est responsable du bon état des bêtes, c’est un ancien flic de Guanacaste, recherché pour viol de mineurs : en plus d’être pétomane, c’est un obsédé sexuel. J’avais bien remarqué que les autres le blaguaient en appelant la Puta sa fiancée, mais sans y prêter attention. C’est Marcella qui me dévoile le pot aux roses. Depuis que la Puta est arrivée au camp, Barbas se l’encule régulièrement ; j’ai eu bien raison de lui confier les chevaux, car il les aime vraiment. Cunado, à l’origine garçon de chambre dans un bordel, s’inscrit bientôt sur la liste des amoureux, à la grande joie de la Puta, je suppose, car il est doté par la nature d’un membre impressionnant : les autres l’ont surnommé Trois Pattes. Maintenant, une dizaine d’employés se disputent les faveurs de la jument, celle-ci semble bien s’en accomoder : vu son grand âge, c’est une occasion inespérée. Les types se sont même organisés et ont construit un tabouret spécial pour être à la bonne hauteur ; White, ancien mac, a bien essayé de s’associer avec Barbas pour faire payer ces moments de détente, mais, menacé de prendre la place de la jument, il a dû renoncer. Imaginer les petits Ticos, debout sur un tabouret, en train de limer furieusement, m’a bien fait rigoler et je les laisse faire : les risques de jalousies amoureuses sont minimes, et tant qu’ils ne touchent pas à mon cheval… En outre la Puta ne rechigne pas : à mon avis, c’est elle qui les a allumés. Le soir, je peux voir les types se diriger carrément vers le pré un grand sourire aux lèvres, le tabouret dans une main, un lasso dans l’autre. Ils en parlent ouvertement et si Barbas est fier d’être le premier à l’avoir eue, Cunado, lui, se vante d’être le seul à la faire hennir. Cizia Zykë, Oro, 1985. Provocation pop corm

vendredi 11 février 2011
E = ?? !! 2
mercredi 9 février 2011
Life was raw
vendredi 4 février 2011
La question de ouf

Sans trop savoir d’où elles viennent, il m’arrive parfois de me poser des questions qui m’amusent, mais que je ne juge pas suffisamment dignes d’intérêt pour avoir le courage d’aller en chercher les réponses. Voilà qui méritait bien un nouveau libellé, avouez ! « Cherchez pas », ou comment transformer une question de feignant en un billet de feignant. Et donc, en guise d’inauguration : D’où vient que l’on représente les fous avec un entonnoir sur la tête ?
jeudi 3 février 2011
Discours aux asticots
mardi 1 février 2011
Si vous continuez à parler passion quand je vous parle mariage...
– Pauvre innocente, je vous adorerais pour votre niaiserie. Sachez donc que plus nous aimons, moins nous devons laisser apercevoir à un homme, surtout à un mari, l’étendue de notre passion. C’est celui qui aime le plus qui est tyrannisé, et, qui pis est, délaissé tôt ou tard. Celui qui veut régner, doit… – Comment, madame, faudra-t-il donc dissimuler, calculer, devenir fausse, se faire un caractère artificiel et pour toujours ? Oh ! comment peut-on vivre ainsi. Est-ce que vous pouvez… Elle hésita, la duchesse sourit. – Ma chère, reprit la grande dame d’une voix grave, le bonheur conjugal a été de tout temps une spéculation, une affaire qui demande une attention particulière. Si vous continuez à parler passion quand je vous parle mariage, nous ne nous entendrons bientôt plus. Écoutez-moi, continua-t-elle en prenant le ton d’une confidence. J’ai été à même de voir quelques-uns des hommes supérieurs de notre époque. Ceux qui se sont mariés ont, à quelques exceptions près, épousé des femmes nulles. Eh bien, ces femmes-là les gouvernaient, comme l’empereur nous gouverne, et étaient, sinon aimées, du moins respectées par eux. J’aime assez les secrets, surtout ceux qui nous concernent, pour m’être amusée à chercher le mot de cette énigme. Eh bien, mon ange, ces bonnes femmes avaient le talent d’analyser le caractère de leurs maris. Sans s’épouvanter comme vous de leurs supériorités, elles avaient adroitement remarqué les qualités qui leur manquaient. Soit qu’elles possédassent ces qualités, ou qu’elles feignissent de les avoir, elles trouvaient moyen d’en faire un si grand étalage aux yeux de leurs maris qu’elles finissaient par leur imposer. Enfin, apprenez encore que ces âmes qui paraissent si grandes ont toutes un petit grain de folie que nous devons savoir exploiter. En prenant la ferme volonté de les dominer, en ne s’écartant jamais de ce but, en y rapportant toutes nos actions, nos idées, nos coquetteries, nous maîtrisons ces esprits éminemment capricieux qui, par la mobilité même de leurs pensées, nous donnent les moyens de les influencer. Honoré de Balzac, La Maison du chat-qui-pelote, 1829. mercredi 26 janvier 2011
Dicton à la con
mercredi 19 janvier 2011
Ecoutez vos arpions
De la perfidie de certains biscuits
samedi 15 janvier 2011
Tous au TGI !
Le piège du dictionnaire
ENCYCL. Le mètre avait été primitivement défini comme une longueur égale à la dix-millionième partie du quart du méridien terrestre. Depuis la 1re Conférence générale des poids et mesures (Paris, 1889) et jusqu’à octobre 1960, il était représenté par la distance, à la température de 0 °C, des axes de deux traits parallèles tracés sur le prototype international en platine iridié déposé au pavillon de Breteuil, à Sèvres. De 1960 à 1983, le mètre a été défini à partir d’une des radiations émises par une lampe à décharge contenant l’isotope 86 du krypton. L’utilisation de lasers ayant permis une détermination très précise de la vitesse de la lumière, la nouvelle définition du mètre a été rattachée à la valeur de cette grandeur (résolution de la 17e Conférence générale des poids et mesures, octobre 1983). O.K., O.K., mais moi, au départ, je voulais juste vérifier l’orthographe de « mètre étalon »…
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