Le « procès Zemmour », s’il a de quoi faire froid dans le dos, aura au moins eu le mérite de nous faire rire un peu. Rire en voyant des champions autoproclamés de la tolérance assigner un journaliste en justice pour un délit d’opinion ; une opinion dont – en l’occurrence – n’importe quel flic, n’importe quel péquin allant faire un tour dans un tribunal correctionnel ou une prison, n’importe quel téléspectateur devinant qui se cache derrière tous ces visages floutés et ces prénoms modifiés, à longueur de reportages sur des faits divers ; bref : une opinion dont n’importe quel type ayant les yeux à peu près en face des trous pourrait confirmer qu’elle reflète la réalité. Rire en constatant que des petits ayatollahs de la pensée, qui passent leur vie à dénoncer les « raccourcis populistes », s’obstinent, quand on leur dit : « La plupart des trafiquants sont noirs et arabes », à entendre, pour mieux s’en indigner : « Tous les noirs et les arabes sont des trafiquants parce qu’ils sont noirs et arabes ». Ainsi le cauchemardesque Dominique Sopo, président de SOS Racisme, fanfaronnait-il, il y a quelques jours : « Éric Zemmour aura l’occasion d’expliquer d’où il tire ces faits. Je rappelle qu’il est interdit en France de faire des statistiques ethniques. Par ailleurs, il devrait apprendre que la corrélation ne veut pas dire la causalité » ; alors même que Zemmour avait déclaré, dès le 27 avril dernier : « On peut discuter des raisons. On peut dire que c’est un classique dans tous les pays d’immigration : les derniers arrivés sont les délinquants (les Irlandais aux États-Unis au XIXe siècle, les Marocains en Israël…) ; on peut dire aussi que c’est à cause des conditions sociales, ou, comme certains sociologues, de l’histoire de la décolonisation. Mais on n’a pas cherché à discuter de ça ; on m’a dit : "Ferme ta gueule !" ». Rire en lisant les commentaires des vidéos de propagande anti-Zemmour postées par une « assoss » qui prétend combattre la « stigmatisation », pourfendre les « préjugés » et encourager les gens à penser par eux-mêmes : « Méfiez-vous des idées qui puent. Cet homme n’est pas sexy. » Y’a du level, comme dirait ma petite cousine… Et puis cette mention, comme un appel au grand rassemblement : « Procès au TGI de Paris le 11-13-14 Janvier [sic] 2010 ». Oui, parce que chez ces gens-là, Monsieur, on est à ce point procéduriers professionnels qu’on parle du Tribunal de Grande Instance par abréviation… Rire jaune, parce qu’on sait pertinemment que si, demain, un étudiant « issu de la diversité » (Quelle « diversité » ? Je croyais qu’il était interdit de dire qu’on était différents ?) à qui un professeur mettrait une mauvaise note avait l’idée d’aller beugler qu’il a été victime d’une « discrimination », le rouleau compresseur aurait écrasé le malheureux prof bien avant que l’on commence à se demander si les allégations de l’étudiant étaient fondées. Voir l’affaire de l’ophtalmologue d’Aix-en-Provence. Rire à s’en étrangler un peu, en songeant que ce lynchage se ferait aux propres frais de sa victime, puisque SOS Racisme est essentiellement subventionnée par l’État français. Rire à en pleurer, mais rire quand même.
Je dirais même plus...
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samedi 15 janvier 2011
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1 commentaire:
I couldn't have said it better. Tu ris, je baille en riant.
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