Je dirais même plus...

lundi 23 mars 2009

Quand la fête capote

Les propos tenus par Benoît XVI sur l’usage du préservatif à la veille du « week-end Sidaction » étaient déjà suffisamment scandaleux. Mais il y a pire. En menant ma petite enquête, j’ai en effet été stupéfait d’apprendre que le pape était, sinon hostile à la contraception et à l’avortement, du moins assez réservé sur ces questions. Pas du genre, en tout cas, à chanter les louanges du planning familial de son quartier. Encore plus grave : à en croire certaines rumeurs tenaces, le saint-père n’aurait jamais participé à une Gay Pride et ne soutiendrait que mollement la cause mondiale du droit à l’homoparentalité. D’aucuns vont jusqu’à affirmer que, lors d’un dérapage nauséabond, il se serait prononcé contre le divorce ! Des allégations graves, qui restent à prouver, mais qui, si elles étaient avérées, ne manqueraient pas de soulever, à juste titre, l’indignation, l’incompréhension et l’écœurement.

Qu’il ne vienne pas s’étonner ensuite, ce grand Benêt, si les sondages lui sont aussi défavorables. Si, comme on nous l’explique à la radio, chiffres à l’appui, sa « cote de popularité » auprès de la « base » des ouailles « dégringole ». Si certains fidèles songent même à « se désolidariser » pour aller voir plutôt du côté du bouddhisme. On l’aura prévenu ! Non pas qu’on soit contre les religions, bien sûr. Mais celle que nous impose ce pape-là n’est ni festive ni solidaire. Elle ne fleure pas bon la citoyenneté républicaine laïque.

En résumé, l’évêque de Rome (dont on pourrait par ailleurs s’étonner qu’en 2009, dans un état de droit(s), il ne soit toujours pas élu au suffrage universel) devra « revoir sa copie » et envoyer des signaux forts de sa bonne volonté s’il veut faire oublier ses errements rétrogrades et retrouver quelque crédit aux yeux de l’opinion. Faire de « Sortez couverts » la nouvelle devise du Vatican serait un premier pas…

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Petit commentaire vu d'un pays où l'Eglise n'est pas séparée de l'Etat et où la présence d'une croix est obligatoire non seulement dans les banques et les tribunaux mais également dans toutes les salles de classe. Un pays où les prêtres viennent bénir les salons de coiffure lors de leur ouverture et où chaque événement publique est précédé d'une messe. Mais ce n'est que le sommet de l'iceberg.

Non seulement l'excommunication de la petite brésilienne, de sa mère et de l'équipe médicale n'a pas été mentionné dans le journal, mais en plus, les propos du Pape sur le préservatif n'ont été traités que dans l'optique de "L'Europe s'emporte". Pas une contradiction, pas une polémique dans notre bon journal bavarois.

Mais à quoi fallait-il s'attendre, lorsque l'évéque de notre chère petite ville déclare que "L'Eglise n'est pas une démocratie", refuse de baptiser les enfants nés de parents divorcés voire de donner la communion à des divorcés, met á la porte le joueur d'orgue d'une petite église de campagne car il vivait en union libre avec une femme...

Bienvenue dans l'Inquisition, bienvenue chez moi...

Bab a dit…

Oups ! Pas le temps de développer dans l’immédiat, mais si j’ai bien compris, nous ne sommes pas du tout, mais alors pas du tout d’accord sur le sujet…
Par contre, est-ce que tu sais s’ils viennent bénir les boxons, en Bavière ? Simple curiosité.

Anonyme a dit…

Je ne sais pas, mais ca ne m'étonnerait pas...