Je dirais même plus...

mardi 24 novembre 2009

A nous deux, Hollywood !


L'autre soir, alors que je ruminais tardivement une pizza aux trois fromages devant une série policière quelconque (vraiment quelconque), j'eus une illumination. Mon cerveau fécond venait d'imaginer le scénario ultime, reproductible à l'infini, qui éviterait bien des peines et des dépenses aux producteurs d'Hollywood. Jugez plutôt :
Une sauterie en plein air, au bord d'une piscine. Jolies filles en bikini qui se trémoussent. Musique à fond. Alcool à gogo. Tout va bien.
Les convives s'avisent soudain qu'un vieux cadavre tout boursouflé et mutilé flotte au milieu du bassin. Détail macabre : il tient encore sa coupe de champagne à la main qui lui reste. C'est le maître des lieux. Cris. Panique.
Générique d'introduction.
L'équipe des experts arrive sur les lieux. Premières constatations : le pauvre diable, avant d'être jeté à l'eau, a été assommé et eviscéré. L'hypothèse du suicide ou de l'accident sont rapidement écartées.
Présentation succinte des suspects : la femme de la victime (femme fatale qui n'a pas l'air très chagrinée de la situation, cette salope) ; le jardinier du domaine (beau mec viril avec qui elle vivait une liaison torride, parce que sa lopette de mari ne savait plus la satisfaire) ; le barman de la fête (type entre deux âges aigri qui en a vu de belles au cours de sa carrière, dans cet univers de milliardaires décadents qu'il ne supporte plus). A l'inverse, le frère cadet de la victime, à peine sorti de l'adolescence, bouleversé, désespéré, semble au-dessus de tout soupçon.
C'est alors qu'arrive en 4x4 noir le patron des experts (professionnel laconique qui conserve sa part d'ombre, ses blessures secrètes) avec une machine révolutionnaire, le "Flair-coupable". Posté devant l'assemblée, il appuie sur un bouton. La machine, équipée d'un bras robotisé, désigne alors immédiatement (et contre toute attente) le frère de la victime. Une voix de synthèse confirme : "C'est bien lui".
Protestations inutiles du perfide frangin (il a eu tort, aussi, de se croire le plus malin). Acculé, il finit par avouer : il était jaloux de son frère, qui avait réussi, avait une femme superbe, etc. Il est menotté et emmené. Au passage, le patron des experts lui envoie une réflexion bien sentie, tout en remettant ses lunettes de soleil ("Vous avez joué, vous avez perdu !" - Vlam ! Dans les dents ! Ah ah ! Faut pas le faire chier le patron des experts...)
Générique de fin.

1 commentaire:

Mihrimah a dit…

"John, la victime a dû mourir entre 22h et 22h38 car c'est exactement le pas de temps pendant lequel Bill a servi les petits fours... Or l'autopsie a confirmé la présence de caviar dans le reste des viscères retrouvé par un agent du FBI dans une poubelle proche de son domicile"

"Tu vois Bill ce livre sur l'étagère? Ce livre rouge au milieu des bleus Eh bien Bill lorsque notre suspect s'est emparé du couteau qu'il avait volé dans la cuisine de la mère de son cousin, la victime n'a eu le temps que de casser la bouteille de Champagne qu'elle savourait seule pour noyer son chagrin d'avoir perdu Mark. Et dans une bataille acharnée, sa tête a heurté la table de salon, de laquelle celle boule de bowling (un trophée de compétition) a chu, puis roulé jusqu'à l'étagère, provoquant la chute des livres bleus et rouges. Et alors que l'assassin s'enfuyait, la vicitme consciencieuse prit soin de laisser ce livre rouge parmi les bleus, un signe que les experts sauront interpréter...(il repousse ses lunettes noires sur le nez après avoir jeter un petit coup d'oeil complice mais mystérieux à l'assistant bluffé par tant de déduction)"

"Du tissu? Qu'est-ce que ca peut bien être..."

Non... laisse les experts faire leurs enquêtes, c'est quand même là qu'on rigole le plus...